Nelson-Bunker Hunt (1/3) : la mort de Dallas et de son univers impitoyable

08/11/2014 - Grand Destin
Son nom avait disparu des programmes français depuis une quinzaine d’années. Pourtant Nelson-Bunker Hunt avait été le roi de la fêt dans les années 70 et 80, symbolisant alors le triomphe de l'Amérique de la finance et du pétrole, celle de Dallas. Fils d'un milliardare qui serait impliqué dans l'assassinat de JF Kennedy, il avait fait les grands titres des journaux du monde entier dès suites d'une banqueroute retentissante après avoir tenté le hold up planétaire du siècle.. Il vient de mourir. C'était l'homme de Dahlia et de tant d'autres. Par Xavier BOUGON.
Nelson Bunker Hunt avec son épouse.
 
Une célèbre casaque américaine, bien connue en Europe.
 
L’annonce de la disparition d’un des magnats du pétrole texan et par ailleurs propriétaire-éleveur de chevaux de courses, Nelson Bunker Hunt, est passée presque inaperçue dans un anonymat quasi complet. «Quel affront», dirais-je, pour cette casaque à damiers gros-vert et vert-clair (manches vert-clair, toque blanche) qui avait fait l’actualité sur la piste pendant plus de deux décennies principalement en Europe. C’est sur notre sol que NB Hunt avait choisi de mettre en valeur son capital pur-sang de niveau mondial. C’est aux courses françaises et surtout à l’entrainement français que sont associés les exploits de Vaguely Noble, Dahlia, Gazala et ses fils Youth et Mississipian, Exceller, Empery, Nobiliary, Dahar, Palace Music, etc...
 
Ses couleurs avaient connu ses heures de gloire en France grâce à certains entraîneurs installés sur le site de Chantilly, tous disparus tels que les Cunnington (de 1957 à 1984), Maurice Zilber (à partir de 1972) ou François Mathet (de 1976 à 1978). Etienne Pollet n’a entrainé que Vaguely Noble pour l’association Franklyn-Hunt.
 
Mais la célèbre casaque fera également la Une sur les marchés boursiers en 1987, année durant laquelle le milliardaire texan «dépose» le bilan et se voit contraint de vendre la totalité de son effectif équin, ses avoirs immobiliers, un actif qu’il avait construit à partir de la seconde moitié des années 50.
 
Le gros propriétaire équin met un genou à terre
 
Dans les années 70, les trois frères Hunt (Nelson, Lamar et William-Herbert) avaient choisi de capitaliser dans un domaine toujours rentable en temps d’inflation : le métal argent. En se rendant propriétaire de plus de 30% du marché, ils provoquent une hausse colossale des cours de l’argent, mais le filon allait se retourner contre eux ; l’Etat inversait les rôles en puisant dans ses réserves et en les injectant sur le marché. La modification radicale de l’offre faisait retomber les cours à leur plancher et laissait les Hunt face à leur spéculation malheureuse et face aux banques qu’ils avaient abondamment sollicitées pour leurs affaires, notamment leurs compagnies pétrolières à leur tour touchées par la crise du marché de l’or noir.
 
 
Avant sa banqueroute, conséquente de la prise de pouvoir de Kadafi en Lybie, Nelson Bunker Hunt avait été considéré comme l'homme le plus riche du monde, ici présent avec un trophée remis par la Reine d'Angleterre.
 
 
Notes
 
  • Pendant que les Hunt boivent le calice jusqu’à la lie, un autre propriétaire équin, Alan Clore (le fils de Sir Charles Clore) qui avait investit dans l’aluminium, entre autres, se trouve lui aussi acculé en octobre 1987. Le crash boursier (baisse du Dow Jones de 22,8% en une seule journée) ruine deux propriétaires amoureux de la France où ils avaient investit dans l’élevage et les courses hippiques. Ce crash boursier constitue, à l’époque, la seconde plus forte baisse jamais enregistrée sur le marché des actions.
     
  • Nelson Hunt a joué un rôle important dans la découverte et l'exploitation de champs de Pétrole en Libye (1961), qui, plus tard (novembre 1973), seront nationalisés par Mouammar Al Gaddafi (Colonel Kadhafi) celui-là même qui avait pris le pouvoir par un coup d'état quatre ans plus tôt (1969).
 
VOIR LA LISTE COMPLÈTE ET DÉTAILLÉE DE LA DISPERSON HUNT (580 chevaux !)

Voir la liste par les mères.
 
 
La liquidation est inévitable, la saga Hunt prend fin
 
En janvier 1988 à Keeneland, près de 600 chevaux font partie de la «Dispersal» Hunt. Deux mois plus tard, en mars, c’est au tour d’Alan Clore de vendre son effectif, y compris la championne Triptych (co-élevée par NB Hunt)et le 3 ans, futur Derby-winner, Hours After sur les rings de Deauville (265 lots), de Keeneland (327) et de Kill (31) en Irlande. Pour l’anecdote, Alan Clore avait acheté à la succession Strassburger, le haras des Monceaux.
 
L’ironie du sort a voulu qu’à la date de la dispersion, NB Hunt accède à la distinction suprême qu’un éleveur puisse convoiter aux USA où le leader de chaque année est honoré du titre d’Oustanding Breeder Award. Il le reçoit donc à l’issue de la saison 1987 (pour ses élèves, Reloy, Swink, Antigua, Rivlia, Rosedale et Triptych dont il est co-éleveur avec son ami Edward Stephenson), après l’avoir déjà reçu en 1976 et 1985.
 
Les couleurs de N.B. Hunt disparaissent complètement des programmes français en août 1988 (4 victoires au cours du premier semestre avec des pensionnaires de Maurice Zilber et Jonathan Pease). Pourtant, dix ans plus tard (1999), il est le top-acheteur de yearlings à Keeneland (38 lots) après l’achat en mars de quelques 13 deux ans. En avril 2001, son maigre effectif, placé chez Jean-Claude Rouget, refait son apparition pour disparaître à nouveau et définitivement en octobre 2002.
 
 
281 poulinières en vente dont les pièces de collection Charming Alibi et Margarethen
 
Parmi les lots de la dispersion de Nelson-Bunker Hunt se trouvait une grande partie de ses championnes ayant fait carrière sous ses couleurs en Europe et plus particulièrement en France. Les poulinières étaient au nombre de 281, élevées par lui-même ou acquises yearling ou à l’issue d’une brillante carrière sur la piste telles que la top-price de la dispersion à $2.5 M., Sangue (pleine d’Alydar, âgée de 10 ans), Hippodamia (mère de Youth, de Mississipian et âgée de 17 ans), Rescousse (gagnante du Prix de Diane pour le baron de Rédé et âgée de 19 ans), Kamicia (18 ans et gagnante du Prix Vermeille et du Critérium des Pouliches pour Mme Rabatel), Carnauba (16 ans, pleine de Dahar), Gay Northerner (19 ans), Hurry Harriet (18 ans, gagnante des Champion St. devant Allez France), Sanedtki (Prix du Moulin de Longchamp et 2 fois le Prix La Forêt, âgée de 14 ans pleine de Vaguely Noble, vendue pour $ 275.000).
 
 
Etaient inscrites également Charming Alibi (1963), non saillie âgée de 25 ans ($ 17.000) et son premier produit, Dahlia, vide âgée de 18 ans ($ 1.100.000 pour Allen Paulson).
 
Margarethen (1962) faisait partie du lot,âgée de 26 ans ($ 17.000). Elle était vide depuis 1981, année de la naissance de Doff The Derby (future mère de Generous). En 1974, elle avait donné naissance à Trillion, la mère de Triptych et de Trevilla, la 3e mère de Trêve. Le lot suivant n’était autre que sa fille de 16 ans, Margravine, pleine de Dahar ($ 290.000).
 
 
Porte-drapeau historique de la casaque Hunt, Dahlia remporte ici le Washington DC International.
 
 
 
168 yearlings dont Wajd, 113 deux ans, 18 chevaux à l’entrainement.
 
 
Le N°126 de la vente est une yearling nommée Wajd. Elle n’est autre que la fille de Northern Dancer et d’une certaine Dahlia, contemporaine et rivale d’Allez France. Elle fut la top-price des yearlings ($1.3 M. achetée par Darley).
La totalité de la vente va rapporter $ 46.9 M de dollars, une goutte d’eau dans l’océan des dettes accumulées ($ 2,4 milliards) vis-à-vis des banques et du fisc.
 
Les 580 lots d’élevage vendus aux enchères à Keeneland ne constituent qu’une partie des actifs que doit liquider NB Hunt. Ses haras et fermes, formant 7 établissements, couvrent un total de 3.200 hectares. Fin 1987, deux d’entre eux ont été vendus par voie d’enchères. Les cinq autres dont le célèbre Blue Grass Farm seront vendus par voie privée. En outre, le très important portefeuille de parts d’étalons équivaut à un énorme capital (300 titres de saillies ou parts).
 
Quant aux chevaux à l’entrainement, pour la plupart âgés de 3 ans (nés en 1985), NB Hunt s’est proposé de les vendre en totalité (108 chevaux) si un acheteur s’était présenté pour acquérir le tout pour $ 100 Mns.
 
La rumeur s’est confirmée comme quoi la quasi-totalité des effectifs à l’entrainement a été reprise par les frères Preston (William-Jack, Art et J.R.), industriels dans le pétrole à Houston (Texas). Ces frères avaient fait la Une en achetant, en cours de carrière, le futur Champion Sprinter US 87, Groovy, pour $ 4.Mns. Il est entré au haras dans le Kentucky, Prestonwood Farm, acheté en 1986. En 2000, ils revendent les lieux à Kenny Troutt et Bill Casner qui le renommeront WinStar Farm.
 
 
Sangue, élevée par Myriam Bollack avec son père André, a été la top price de la dispersion Hunt.
 
 
NOTES :
 
  • Blue Grass Farm aurait été vendu au milliardaire Brad Maurice Kelley (qui a fait fortune dans le tabac). Il est répertorié comme étant l’un des dix plus riches propriétaires terriens aux USA (quelques 650.000 ha, principalement au Texas, en Floride, au Nouveau Mexique). Il a fait la Une en 2012 en acquérant un autre haras célèbre, Calumet Farm (l’ancien haras d’Henry de Kwiatkowski après avoir été celui de la famille Wright mis en faillite par l’escroc J.T. Lundy).
     
  • William-Jack Preston est connu en France pour avoir été le propriétaire de Anabaa’s Creation, de Leo’s Starlet, de Blue Chagall...
     
  • Sangue, élevée par Mme Myriam Bollack, est une fille de Prodice, gagnante du Prix Saint-Alary et seconde du Prix de Diane (de Rescousse). NB Hunt l’avait achetée à Keeneland en 1984, pleine de Seattle Slew, pour $ 4.100.000.
     
  • Pour l’anecdote, Carnauba avait été kidnappée dans les écuries de l’entraineur italien, Luigi Turner, en octobre suivant sa victoire des Oaks italiennes (montée par Georges Doleuze pour les couleurs de N.B. Hunt). Une demande de rançon de $ 10.000 est réglée qui permet de la retrouver, saine et sauve, dans une boucherie de Milan en janvier 1976. Elle est donc envoyée ensuite dans le Kentucky où elle deviendra la grand-mère, par Rich and Riotous (Empery), de Shaanxi (Px Astarté, 3e Poule d’Essai et Jacques Le Marois pour Yoshida-Lellouche) et l’aïeule de Housemaster, entre autres.
 
Nelson Hunt, né dans une fratrie de 15 enfants !
 
Né en 1926 dans l’Arkansas, Nelson Hunt est décédé à Dallas le 21 octobre dernier à 88 ans. Il était l’un des fils du légendaire texan, Haroldson-Lafayette Hunt (né dans l’Illinois en 1889 et décédé à Dallas en novembre 1974) et de Lyda Bunker (décédée en 1955). Ils auront six enfants dont la fille aînée, Margaret (1915-2007 à 91 ans), Haroldson IIIHassie», 1917-2005), Nelson (le seul à porter le nom de Bunker-Hunt), William-Herbert (né en 1929), Lamar (1932-2006), Caroline-Rose (née en 1923).
 
Nelson passe sa prime jeunesse dans l’Illinois, état dans lequel son père l’emmène aux courses, à Arlington entre autres. Il grandit ensuite à Tyler (Texas) jusqu’à l’âge de 12 ans puis sa famille déménage à Dallas. Il étudie à l’Université du Texas puis à High School (en Pennsylvanie) où il rencontre un camarade de classe qui deviendra son ami, Edward L. Stephenson. Après ses études, il s’engage dans la Marine durant la Seconde Guerre mondiale.
 
En 1951, Nelson épouse Caroline Lewis qui lui donnera 3 filles, Elizabeth (Betsy) (mariée à Thomas J. Curnes), Ellen (Mme Paul W. Flowers) et Mary (Mme Albert Huddleston), et un fils, Houston Bunker Hunt (marié à Betsy Huckin).
 
Peu de temps après, Stephenson, qui était resté en contact, appelle son ami pour lui faire part de son intention de se rendre aux ventes de Keeneland (1953). Nelson pense que si tu n’as pas l’intention d’acheter, ce n’est pas la peine d’y aller. Les deux anciens camarades d’université s’en retournent avec six chevaux dont Jillion Barels (Shut Out) qui rentrera à 18 reprises dans l’argent et rapportera $ 18.000 à l’association Hunt-Stephenson (sous l’entité Sands Hills Farm).
 
Le baptême du feu s’avère difficile mais l’association veut entrer dans la cour des grands. C’est ainsi qu’ils achètent pour $ 110.000, en novembre 1956, le vainqueur de la Washington D.C., le français Master Boing (Medium), élevé et propriété des époux (André) Lombard, entrainé par Georges Pelat. Il foulera les pistes américaines jusqu’en 1960 puis rentrera au haras, celui d’E.L. Stephenson qu’il avait acheté en Virginie, Kilmaurs Stud Farm, C’est dans ces lieux que Master Boing fera la monte. Piètre étalon, il sera ensuite vendu pour le Chili.
 
 
Hunt avec son courtier Eugenio Colombo aux ventes de Fasig Tipton 1983.
 
 
NOTES :
 
  • En 1957, le magazine « Fortune » estime qu’Haroldson Hunt (dit H.L.), le père de Nelson, est l’un des hommes les plus riches des Etats-Unis après avoir fait fortune dans le coton (qu’il avait débuté en 1912) et le pétrole (la Hunt Oil Company date de 1936). Fervent opposant à la politique de J.F. Kennedy, il a largement contribué au financement de la campagne électorale du texan Lyndon B. Johnson. Certaines mauvaises langues supputent qu’il n’aurait pas été étranger à l’assassinat de JFK (mais cela n’engage que les auteurs). Il avait épousé 3 femmes qui leur donnèrent 15 enfants dont Lamar, le co-fondateur de l’American Football League et de la North American Soccer League et qui aurait même créé le Super Bowl. 
  • Hunt avait suivi l'exemple de son ami Stephenson en achetant un haras en Virginie, mais va vite changer d'idée et transfère ses quelques poulinières dans le Kentucky chez la famille Hancock (Claiborne Farm) avant d’acheter, quelques temps plus tard, Blue Grass Farm. Il est conseillé par le manager de Plum Lane Farm, Henry-Dulin White (né en 1927 et décédé récemment, en 2013 à 85 ans). Pour l’anecdote, plus tard, Henry-Dulin White, alors manager d'Elsmeade Farm, sera le conseiller de Paul Mellon (Rokeby Stable) ainsi que celui d’Ogden Phipps, T.P. Whitney, les Aga Khan, N.B. Hunt, les frères Preston et autres.
 
Premiers achats français, premiers stakes-winners et Belle Angevine
 
N.B. Hunt va débuter en France en 1956 aux ventes de Deauville. Il se veut «économe» lors de sa première visite achetant un lot, Britenay (un mâle). Mais la seconde année (1957), il dépense, sur les conseils de Godolphin Darley (l’entité d’Albert Neuhut, le journaliste multi-casquettes) 3.000.000 F pour Mandolina (élevée par Mme Auguste Daubin et fille d’Ocarina et de Folle Nuit, Prix Vermeille) et 2.800.000 F. pour Ma Princesse (par Prince Bio et élevée par Raymond Jariel).
En 1958, il compte 5 victoires et quatre pensionnaires ont rejoint les boxes de John Cunnington.
Deux victoires à 2 ans pour Mandolina mais aussi une 4e place dans le Prix des Foals de Ginetta. Elle va remporter l’année suivante le Prix Minerve et se classer seconde du Prix de la Nonette et 3e du Prix Imprudence. Quant à Ma Princesse, elle va ouvrir son palmarès à 2 ans avant de partager, à 3 ans, la victoire dans le Prix Pénélope.
 
Il n’aura pas à regretter l’un de ses achats de l’année, une pouliche, élevée par Jean Corbière, nommée Belle Angevine (L’Amiral), sœur cadette de Burgos (GP de St-Cloud). Non placée à 2 ans, elle va gagner sa course à 3 ans et se classer seconde du Prix des Belles Filles de Nucciolina. C’est au haras que NB.Hunt va faire un retour sur investissement. Elle deviendra la mère d’une certaine Gazala (Prix de Diane, Poule d’Essai 1967) et qui ensuite fera les beaux jours de la casaque : elle est mère de Mississipian (Vaguely Noble), de Youth (Ack Ack), de Gonzales (Vaguely Noble), de Silky Baby (What a Pleasure), tous black-types en Europe, Best of Both (aux USA)....
 


John Cunnington Sr (Jack) et son fils John Cunnington Jr ont entrainé l'effectif de Nelson Bunker Hunt avant que Maurice Zilber n'aient les champions Dalhia, Empery, etc...
 
 
 
50 chevaux à l'entrainement !

Il aura ensuite jusqu’à 50 chevaux déclarés en son nom propre en France (en 1973 et en 1975). Ce sont les John Cunnington père et fils qui vont hériter de ses pensionnaires pendant la première décennie. Viendra à partir de 1972, Maurice Zilber qui va s’occuper d’une grosse majorité de son effectif jusqu’à la fin. François Mathet ne va recevoir ses pensionnaires que pendant 3 années avec du «matos», Trillion, Exceller, Hartebeest.....Mais un léger froid va mettre fin à leur collaboration.

 
Le premier 2 ans élevé par N.H. Hunt ira chez John Cunnington Jr (Texas Jack). Cela remonte à 1961, année durant laquelle six de ses pensionnaires ont élu domicile à Chantilly.
Cinq ans plus tard, ce sera au tour d’un de ses autres élèves de rentrer en piste : Gialo (Buisson d’Or), chez John Cunnington, finira 3e de la Poule d’Essai des Poulains, du Prix Daru, 4e du Grand Critérium. La même année, la perle s’appelle Gazala (voir plus haut).
 
Le prochain épisode relate les autres succès et surtout l’histoire et l’influence de Vaguely Noble sur son élevage.

 

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