Corlay : l'arrosage automatique qui devient un enjeu crucial

16/06/2022 - Actualités
Les périodes de sécheresse et de canicule qui s'accélèrent rendent de plus en plus cruciale la question des qualités des pistes pour les galopeurs, et donc de leur capacité d'arrosage. L'hippodrome de Corlay au centre-Bretagne profite aujourd'hui à plein de son système entièrement automatisé, qui permet de garantir un pénétromètre de 3,5 pour la 1ere réunion de l'année, le dimanche 19 juin. Lire les explications.

 

Vice-président de l'hippodrome de Corlay, un haut lieu de l'obstacle en Bretagne, Michel Hervé occupe le poste clé de responsable des pistes et de son arrosage. Non pas que la Bretagne soit naturellement sèche, mais Corlay organise ses 3 réunions en été : l'ouverture le 19 juin, la 8e étape du Trophée National du Cross - Haras du Lion le 10 juillet, et le Grand Steeple-Chase de Corlay le 14 juillet. Il faut donc assurer une bonne souplesse sur des pistes particulièrement vallonnées.

 


Michel Hervé, vice-président de Corlay, responsable de l'arrosage des pistes.
 

" Nous avons la chance d'avoir un système d'arrosage automatique commandable par ordinateur, qui existe depuis une 10aine d'années", expplique Michel Hervé. "C'est notre ancien président, Hervé de Freslon, qui en avait décidé l'installation pour remplacer un ancien système devenu obsolète. A l'époque, cela avait nécessité 3 mois de travaux. Il y a 2,7 kilomètres de canalisations d'eau, plus les cables électriques , qui ont été enterrés le long des pistes de plat et de steeple, côté corde. En tout nous arrosons 5 hectares. Tous les arroseurs automatiques sortent de terre au moment de l'utilisation, comme sur les golfs."

 


La réserve d'eau de l'hippodrome de Corlay.

 

Le grand bassin de rétention d'eau, installé sur l'hippodrome, est alimenté par un étang distant d'un kilomètre. Si le système est commandable par ordinateur, Michel Hervé se déplace 2 fois par jour en période d'arrosage, le soir pour vérifier que tous les arroseurs démarrent bien à 20H45, et le lendemain matin pour vérifier si tout s'est bien arrêté après 7 heures et demi de fonctionnement.

 

 

" Je pratique mon arrosage par séquence de 3 semaines avant le Jour J. Je commence par 240 m3 par nuit pendant la 1e semaine, histoire de préparer et de rafraîchir le terrain, puis je pose 440 m3 par nuit pendant les 2 semaines suivantes. Tout cela dépend évidemment de la météo car il ne faut surtout pas en arriver à avoir du terrain trop lourd. Par exemple, vu que notre 2e réunion est le 10 juillet, je vais faire une pause après les courses du 19 juin, regarder ce qu'il se passe avec les orages qui sont annoncés, puis recommencer en fonction des éléments."

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