Jereviendrai, le petit survivant de Delphine et Antoine Gronfier

31/03/2022 - Actualités
Vainqueur à Compiègne ce jeudi, Jereviendrai, comme son nom peut l'indiquer, est un sacré survivant. Celui qui a grandi chez Antoine Gronfier et son épouse Delphine Billebaut-Gronfier, à qui il offre d'ailleurs une première dans la case éleveur, a connu tous les malheurs du monde à la naissance, et même fait un voyage dans le coffre d'une voiture pour trouver une mère adoptive... Sacré retournement de destin pour cet ancien champion du Chaser Day !

Jereviendrai, un nom et une histoire pour le gris vainqueur à Compiègne ce jeudi ! (aprh) 

 

Même si ce n'était qu'un réclamer, la victoire de Jereviendrai aujourd'hui (lire jeudi) sur les haies de Compiègne est un quasi-miracle. Si tous les chevaux ne sont pas par nature combatifs, ce petit gris au coeur énorme en aura bavé pour arriver à ce premier succès. Non pas lors de sa carrière de course, puisqu'il avait débuté il y a seulement 15 jours par Fontainebleau, mais par sa volonté de s'accrocher à la vie lorsqu'il fut foal, ce qui lui a valu d'ailleurs son nom de Jereviendrai !

 

Jereviendrai au Chaser Day 2021 avec ses jeunes éleveurs Delphine et Antoine Gronfier à sa gauche 

 

Né au Haras de la Tour chez Antoine Gronfier et Delphine Billebaut-Gronfier, Jereviendrai offre à cette dernière sa première victoire en tant que co-éleveuse. Rappelons que Delphine gère au quotidien la nouvelle SCEA de la Tour, élevage familial qui l'est resté, mais s'est aussi ouvert depuis à une clientèle extérieure suite à de nombreux travaux. C'est aussi elle qui a veillé à la destinée de Jereviendrai lors de ses premiers jours de vie : " En fait, sa mère n'en a pas voulu à la naissance, et je lui donné le biberon non-stop pendant 8 jours. Cela se voyait déjà qu'il avait envie de vivre !". Soeur du bon Le Ribardon et nièce de Saint Quenin, sa mère Shabby Rose n'a eu qu'un seul poulain, malgré qu'elle ait été saillie à plusieurs reprises... et en plus, elle l'a dédaigné ! 

 

 

Loin de s'arrêter là, le début de vie tourmentée de Jereviendrai s'est poursuivi lorsqu'il a fallu lui trouver une mère adoptive : " Nous avons été obligés de l'emmener à l'orphelinat de Saintes dans le Sud-Ouest, à plus de 5h de route de chez nous. C'était le seul sur la liste. Comme il était tout petit encore, et pour gagner un peu de temps, nous l'avons mis dans le coffre de notre Nemo et nous avons roulé toute une nuit jusqu'à l'orphelinat ! Sur le retour, je me suis dit qu'on l'appelerait Jereviendrai... en espérant vraiment qu'on allait le revoir un jour ! Il a été élevé par des juments comtoises jusqu'à son sevrage, où nous l'avons récupéré. C'est un vrai dur maintenant."

 

 

Bien heureusement, tout a fini par s'arranger avec le temps. Resté assez fluet, mais dôté d'une volonté de fer et d'une belle énergie, le fils de Fly With Me a été sacré champion des mâles pur-sang à 2 ans au Chaser Day. C'est d'ailleurs le 2e vainqueur présenté à 2 ans à cette manifestation par le Haras de la Tour, après Sammarive. Convaincant par son déplacement auprès du jury, Jereviendrai a aussi tapé dans l'oeil de David Cottin ce jour-là, et son association de propriétaires s'est montée le jour-même à Paray Le Monial. Antoine Gronfier en a gardé 20% et partagé l'aventure avec Christophe German dont il porte la casaque, Louis Baudron, Benoit Gicquel, et bien sûr l'entraîneur. Malgré toutes ses péripéties, Jereviendrai s'est montré très précoce, et a donc débuté à la mi-mars à Fontainebleau par une encourageante 7e place, avant de s'imposer avec une grande facilité aujourd'hui sous la selle d'Etienne Capdet. C'était en tout cas prémonitoire comme nom, puisqu'il est bien revenu, et de quelle manière !

 

aprh

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