Prix Royal-Oak : Irésine et Marie Vélon au firmament

Impressionnant vainqueur du Prix Foy (Gr.2) la préparatoire au Prix de l’Arc de Triomphe pour les chevaux d’âge, Irésine a dû faire l’impasse sur la plus belle course du monde car étant castré. Alors qu’il aurait pu courir une course telle le Prix du Conseil de Paris (Gr.2), son entraîneur Jean-Pierre Gauvin a alors décidé de présenter son cheval au départ du Prix Royal-Oak (Gr.1). Un pari car son cheval n’avait jamais dépassé la distance classique. Malgré tout, c’est avec le costume de grand favori qu’Irésine abordait son premier Gr. 1, dans un terrain lourd qu’il affectionne, mais qui a le désavantage de « rallonger la course ». Comme d’habitude Marie Vélon a placé son cheval à l’arrière garde, et comme d’habitude dans la dernière ligne droite, il a fini le plus vite. Il laisse ainsi sa première rivale Search For a Song (la sœur de Kyprios, lauréat du Prix du Cadran ndlr) à 3 longueurs.     

 

 

 

 

 

Avec ce sacre, Irésine rentre dans la légende des chevaux dits « roturiers » à briller au plus haut niveau. Parmi eux, on cite souvent Cirrus des Aigles, ou encore Saônois. Comme le vainqueur du Prix du Jockey Club 2012, Irésine est entraîné par Jean-Pierre Gauvin. C’est d’ailleurs le professionnel basé à Saint-Cyr-les-Vignes, à une heure de Lyon, qui a déniché le cheval. Élevé par Pierre Joyaux un paysagiste d’envergure internationale et Marie-Louise Van Dedem du Haras de Grandouet, Irésine est un fils de Manduro et d’Innanga. Cette dernière est un élève de feu la Marquise de Moratalla qui fut modeste en course, son plus grand fait d’arme étant une 4^e place à Dax. Irésine sera présenté par le Haras de Montaigu lors de la vente de yearlings d’octobre Arqana en 2018. Avec son physique de grand cheval tardif, et son pedigree peu commercial, Irésine ne fera monter les enchères qu’à 6000€. Il proposa alors à 3 de ses fidèles clients, Bertrand Millière, Christian Goutelle et son frère Jean-Paul de s’associer sur le cheval.

 

 

 

  Irésine yearling ©Haras de Montaigu

 

 

Troisième le jour de ses débuts à Vichy en juillet de ses 3 ans, le poulain va ensuite signer une impressionnante série de 7 succès consécutifs dont le Prix Bedel (L.) en terres lyonnaises, avant de briller à Longchamp dans la Coupe (Gr.3), devant Magny Cours (3^e Dubai World Cup Gr.1) et Grand Glory (Prix Jean Romanet Gr.1), excusez du peu ! Décevant dans le Grand Prix de Vichy (Gr.3) et 3^e du Foy (Gr.2), le poulain va bénéficier d’un break de 9 mois. Double vainqueur dans l’été à Lyon, puis 3^e du Prix de Reux (Gr.3), Irésine va ensuite se montrer irrésistible à l’automne. A l’heure actuelle son compte en banque s’élève à 666 581€, soit 110 fois son prix d’achat. Irésine permet avec cette victoire de Gr.1 de faire passer un nouveau cap dans sa carrière à sa fidèle partenaire Marie Vélon. Apprentie chez Alain de Royer Dupré, Marie va rapidement quitter Chantilly pour rejoindre l’écurie de Jean-Pierre Gauvin. Chez le numéro 1 régional, la jeune femme progresse année après année, jusqu’à devenir Cravache d’Or féminine. La jeune femme fait partie du Top 10 national pour la 3^e année consécutive, et totalise 324 succès. Son cheval de cœur lui a permis de remporter son premier Groupe, et ce dimanche de devenir la première femme avec Jessica Marcialis à remporter un Gr. 1 en France. De quoi devenir un vrai modèle d’inspiration pour les jeunes cavalières !. 

 

     La grande joie de Marie Vélon et Jean-Pierre Gauvin ©APRH