Robert Polin, 40 ans de passion et de clichés qui ne sont pas prêts de s'arrêter

21/02/2024 - Actualités
Photographe connu et reconnu de tout le Sud-Ouest hippique, Robert Polin a profité du dernier meeting hivernal de Pau pour célébrer ses 40 ans d'activité au travers d'une grande exposition retraçant les derniers lauréats de la Grande Course de Haies, du Grand Prix et du Grand Cross de Pau de 1984 à nos jours. L'occasion d'effectuer la "photographie" complète de ce miraculé à la passion inaltérable pour les courses et, surtout, les chevaux.

 

La photographie est l'un des langages les plus universels qui soit. Un langage sans mot, certes. Mais qui parle tout de suite. Que tout le monde comprend. Même sans explication. Un langage qui permet de faire passer des messages qu'aucun texte ne pourrait transmettre. Un langage empreint d'une émotion, d'une beauté et d'une véracité sans pareil, qu'utilise au quotidien Robert Polin depuis maintenant plus de 40 ans.

 

Voilà maintenant plus de 40 ans que Robert Polin immortalise les courses avec son appareil photo dans le Sud-Ouest, en particulier sur l'hippodrome de Pau, dont il est le photographe attitré

 

En effet, cet amoureux des courses et des chevaux régale le public de par ses "histoires", qu'il raconte avec passion via les milliers et les milliers de clichés pris depuis ses débuts comme photographe. Officieusement en 1982. Officiellement en 1984. Un photographe présent sur bien des hippodromes du Sud-Ouest, en particulier celui de Pau, son "jardin", sur lequel, durant tout le dernier meeting d'hiver, avec l'entière collaboration de toute l'équipe de la SEPA (Société d'Encouragement des Pyrénées-Atlantiques), il a célébré ses 40 ans d'activité, en proposant aux visiteurs, néophytes et professionnels, simples curieux ou passionnés invétérés, une grande exposition avec les photos prises par ses soins des 40 derniers vainqueurs de la Grande Course de Haies, du Grand Prix et du Grand Cross de Pau. Lucas (Rose Laurel), Lima V (Pot d'Or), Nuit d'Or II (Pot d'Or), El Triunfo (Ile de Bourbon), Tudor des Salines (Italic), Rubi Ball (Network), Forthing (Barastraight), Uroquois (Passing Sale), Hip Hop Conti (Lauro) et autre Fairplay (Grand Tresor) ou encore Malberaux (Michel Georges) ont ainsi eu le droit de figurer sur son "Hall Of Fame", eux qui, comme beaucoup, beaucoup d'autres chevaux, ont toujours accompagné Robert Polin dans son ascension en tant qu'Homme.

 

Robert Polin, un photographe sachant donner de sa personne pour réaliser de beaux clichés

 

Lorrain d'origine, Robert Polin est tombé dans la potion hippique grâce à son père, maçon de profession, qui jouait très régulièrement au tiercé. Ébahi par les exploits à cheval d'Yves Saint-Martin, qu'il contemplait en noir et blanc sur l'écran de télévision du cocon familial, il n'avait alors qu'une idée en tête : devenir lui aussi jockey. C'est ainsi qu'il se retrouve à 14 ans sur les bancs de l'école des jockeys de Maisons-Laffitte, en apprentissage dans l'une des écuries en vogue de l'époque, celle de Pierre Pelat, chez qui il va cotoyer bien des champions d'obstacle, non seulement équins, mais aussi humains, comme l'ancien jockey Didier Mescam et le désormais entraîneur à succès Dominique Bressou.

 

Vinti Yanne, sur la neige et les gros passages de route de Pau, l'une des plus belles photos prises par Robert Polin ces 40 dernières années

 

Cette discipline de l'obstacle, et plus particulièrement du cross-country, Robert Polin en est tombé éperdument amoureux, jusqu'à y réaliser la majeure partie de ses 150 courses en qualité de pilote. Vainqueur d'une et une seule victoire, en selle sur Krokodil, à Pontchâteau, il est victime d'une très violente chute à la fin de l'été 1979, à Ploërmel, qui a bien failli lui coûter la vie, et nécessité de le placer dans le coma pendant plusieurs semaines. Après une très longue convalescence chez ses parents, un stage d'adaptation professionnelle lui est alors proposé au début des années 1982. Un stage dans l'univers de la photographie, qui va le propulser dans le Sud-Ouest, à Gelos, commune voisine de Pau. Par la suite au meeting automnal de l'hippodrome du Pont-Long, et enfin à son premier meeting d'hiver, en 1983-1984, prémice d'une longue et belle carrière derrière l'objectif.

 

Robert Polin, photographe sans peur et sans reproche, surtout dans son jardin de l'hippodrome de Pau

 

Car depuis maintenant plus de quatre décennies, Robert Polin a en effet su immortaliser, de la meilleure des manières, les exploits sur les pistes de bien des chevaux ayant profondément marqué le Sud-Ouest hippique. Notamment à Pau. Et ce qu'il pleuve, qu'il vente... ou qu'il neige, comme lors de la victoire de Vinty Yanne (Vincent) et Patrice Monjuste dans l'édition 1998 du Grand Cross palois, l'un "de mes plus beaux souvenirs de photographe". Un photographe qui ne compte d'ailleurs pas en rester là, voulant à tout prix continuer à rendre hommage à ses plus fidèles compagnons de route. Comme il le dit si bien lui-même, avec des mots pour une fois: "La retraite est pour les gens qui travaillent. Moi, je ne fais que vivre de ma passion, jour après jour. Et puis, comment feriez-vous sans moi ? (sourire) Et moi, comment ferai-je sans vous ?".

 

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