Les archives de France Sire : Le Grand Prix de Paris, un rendez-vous incontournable depuis le 19e siècle

14/07/2022 - Découvertes
Inauguré par Napoléon III en 1857, l’hippodrome de Longchamp accueille la toute première édition du Grand Prix de Paris en 1863. Avec l’appui de deux magnifiques ouvrages, Les Hippodromes de Marc Gaillard, et Un autre regard sur les courses de Guy Thibault, France Sire vous retrace l’histoire de cette épreuve, rendez-vous incontournable du tout-Paris depuis le 19e siècle. En partenariat avec France Galop. 

 Grand Prix de Paris 1879, par de Condamy, collection particulière ©Albéric Guernon


Le 14 juillet prochain se disputera le Grand Prix de Paris 2022. France Sire s’est replongé dans les archives pour vous exposer l’histoire de cette historique épreuve. Pour évoquer le Grand Prix de Paris, il faut tout d’abord nécessaire de retracer l’histoire de l’hippodrome de Longchamp. L’autre hippodrome du Bois de Boulogne (avec Auteuil) est inauguré en 1857, sous les yeux de Napoléon III. Cette époque marque le début des courses telles qu’on les connait actuellement. C’est la période où la filière se structure, avec notamment les premiers bookmakers installés sur des endroits appelés « piquets » sur les champs de courses, et l’instauration des premières machines pour enregistrer les paris. Pour encadrer ces paris, une loi est créée à la fin du 19e afin d’y apposer une taxe, et ainsi de faire prospérer toute une filière. Ainsi en 1863, année de la création de la Société d’Encouragements se dispute la toute première édition du Grand Prix de Paris.
 
 
 Vue panoramique depuis la ligne opposée de l'hippodrome de Longchamp et son fameux moulin, lors de l'inauguration ©Albéric Guernon
 

L’hippodrome devient alors un lieu incontournable pour la population locale de l’époque, où hommes et femmes parés de leurs plus beaux atours se rendent en calèche assister aux courses. Les magistrales tribunes de Longchamp sont combles archi combles chaque année pour assister au Grand Prix de Paris, la course la plus prestigieuse disputée sur l’hippodrome à l’époque, Les Poule d’Essai datant de 1883, et le Prix de l’Arc de Triomphe n’étant créé qu’en 1920. Longtemps, le Grand Prix de Paris va demeurer la seule course du programme de la Société d’Encouragements à être ouverte aux chevaux nés à l’étranger. Jusqu’en 1950, la course se déroulera sur 300 mètres, avant de passer successivement sur 3100, 3000, 2000 puis 2400 mètres à partir de 2005.   
  
 L'hippodrome, un lieu incontournable pour la haute-société, l'occasion de faire admirer les dernières créations de mode ©Musée d'Albi


Avec la Poule d’Essai et le Prix du Jockey Club, le Grand Prix de Paris fait partie de la Triple Couronne française. Dans son ouvrage Les Hippodromes, Marc Gaillard nous conte l’histoire du Gladiateur. En 1865, le poulain de Fréderic de Lagrange entre dans la légende, remportant les 2000 Guinées de Newmarket, puis devenant le premier cheval étranger à remporter le mythique Derby d’Epsom. Acclamé par les anglais, Gladiateur aura le droit à un accueille triomphale à Paris, 150 000 personnes étant présentes pour assister au sacre du poulain dans le Grand Prix de Paris, sa toute première course sur notre sol. Marc Gaillard nous décrit l’engouement immense comme suit : « le comte de Lagrange, qui était parlementaire, fut accueilli à son entrée dans le Palais Bourbon par une longue ovation de l’Assemblée. La mode s’empara des couleurs de l’écurie Lagrange et les vitrines des magasins ne furent bientôt qu’en bleu et rouge. » 
 
 
Une véritable marée humaine ©Musée d'Albi
 
 
Bonus : dans les années 1930, sont lancées les "Nuits de Longchamp". Chaque année, après la réunion du Grand Prix de Paris, la parisiens nombreux (89 313 entrées payantes pour la première édition) se rendaient à Longchamp pour des course en nocturne ©France Galop

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