Prix Morny 2020: Campanelle, la 3e merveille de Wesley Ward

23/08/2020 - Evénements
Entraîneur américain mais grand adepte de l'Europe, Wesley Ward est venu gagner son 3e prix Morny cette année, après les cracks No Nay Never et Lady Aurelia. Cette fois-ci, Campanelle est revenue sur le vieux continent où elle a été élevée, en Irlande à Tally Ho Stud, pour nous sortir un chef d'oeuvre sous la selle de Lanfranco Dettori. VOIR LE LIVE SUR PLACE. 

Campanelle, pas dans la même ligue que ses adversaires du Morny (APRH)

 

Wesley Ward n'est assurément pas un entraîneur comme les autres. L'américain aime l'Europe, et elle le lui a bien rendu. D'abord à Ascot, Ward a fait des miracles ces dernières années, en gagnant par exemple les Diamond Jubilee Stakes (Gr.1) avec Undrafted, ou en y lançant ses 2 ans bien aguerris tels No Nay Never, Lady Aurelia...et maintenant Campanelle ! Les 2 vainqueurs de prix Morny de Ward, que nous avons cités avant Campanelle, avaient gagné à Royal Ascot avant d'écraser leurs comparses européens. A leur image, et après des débuts victorieux à Gulfstream Park, la pouliche de Stonestreet Farm était venue pour enlever les Queen Mary Stakes, comme Lady Aurelia. Celle-ci avait gagné le Morny avec Frankie Dettori. Bis repetita aujourd'hui, puisque Campanelle s'est baladée, montée par un italien des grands jours qui venait de passer la semaine en villégiature à Deauville. 

 

 

Revoir le live du prix Morny sur France Sire

 

 Face à la quarantaine pour rentrer en Angleterre, Dettori s'est octroyé une semaine pleine sur la côté normande, en mettant de côté le meeting de York, pour monter d'abord Mishriff et Palace Pier le week-end dernier, puis Nazeef et Campanelle aujourd'hui. Résultat: 3 victoires dont 2 Gr.1 ! Le génie italien nous a confié que Campanelle n'avait pas grand chose en commun avec Lady Aurelia, étant capable selon lui d'aller sur plus long. Les français n'ont pas pu figurer, même si Acapulco Gold pour Fabrice Chappet a fait un instant illusion, avant de rétrogader à la 4e place. Sur le podium, Nando Parrado pour Clive Cox et Rhythm Master pour Richard Fahey sont venus finir très vite, mais trop tard, car Campanelle était partie pour la gloire. Livachope n'a quant à elle pas apprécié le terrain collant, et termine 6e. 

 

Lanfranco Dettori et Wesley Ward après le Morny de Lady Aurelia en 2016 (APRH)

 

 

L'Amérique ne peut cependant pas se couvrir de tous les lauriers de cette victoire. En effet, à l'inverse de No Nay Never et Lady Aurelia, qui étaient des "US Bred", Campanelle a traversé les océans à de multiples reprises, pour finalement quérir ses plus beaux succès sur son continent de naissance. Elle a été élevée par la famille O'Callaghan, à Tally Ho Stud, un haras tourné vers la vitesse, qui stationne notamment la nouvelle sensation Mehmas, ou encore Vadamos, et biensûr le grand Kodiac, le père de Campanelle. Fait incroyable, Kodiac a signé le jumelé de l'épreuve avec Nando Parrado, et fait globalement une grande année après les triomphes de ses 2 ans mais aussi de Hello Youmzain dans un Gr.1 à Ascot. Frère de Invincible Spirit par Danehill, Kodiac a démarré dans un certain anonymat, avant de devenir un top étalon à la force des résultats de sa production. Il détient le record européen de 2 ans vainqueurs, et est le père de nombreux champions, trônant désormais à 65 000 € la saillie. Ce Morny a été le triomphe de la vitesse à la mode irlandaise, puisque Rhythm Dancer est un fils du non moins célèbre Dark Angel, qui est à Yeomanstown Stud, et que la 4e est par Bungleinthejungle, autre sire réputé pour sa précocité et le "speed" de ses rejetons. Il est  stationné chez les Burns à Rathasker Stud. 

 

Revoir Kodiac en 2015 à Tally Ho Stud 

 

Pur croisement pour la vitesse avec une mère par Namid, Campanelle avait été achetée 190 000 Guinées à Tattersalls étant yearling. Sa mère, Janina, n'avait pas encore produit de chevaux de stakes, elle qui était gagnante de listed à York. C'était une bonne famille, mais rien de transcendant, et Kodiac est venu y mettre son coup d'améliorateur ! De quoi faire vibrer Wesley Ward devant sa télé, et jubiler tout Deauville devant les sauts de l'ange à répétition de Frankie Dettori... Du beau spectacle ! 

 

GALERIE APRH

 

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