Visite du nouveau Haras d'Enki avec Estève Rouchvarger

26/02/2018 - Focus Elevage
C’est lors d’une journée ensoleillée de février qu’Estève Rouchvarger, l’éleveur de Yala Enki qui vient de remporter un Gr.3 préparatoire au Grand National de 54 longueurs, nous a accueilli au Haras d’Enki. Non plus dans l’Allier mais dans les marais salants de Sallertaine en Vendée à deux pas de l’Île de Noirmoutier. Voir les PHOTOS.
Estève Rouchvarger avait deux rêves dont celui d'avoir un fils étalon de Cadoudal. Le voilà avec Buck's Boum. Ce dernier va saillir 26 juments venues de Grande Bretagne en 2018
 
Vous avez quelques minutes devant vous ? En allant au Haras d’Enki pour aller saillir votre jument, n’hésitez pas à prendre un bol d’air frais en Vendée. Soit dans les marais de Sallertaine ou encore sur l’île de Noirmoutier à seulement 12 minutes du Haras d’Enki et 6 kilomètres du célèbre passage du Gois. C’est à la rentrée 2017 qu’Estève, Christelle et leurs deux enfants Enzo et Killian (d’où le nom Enki) se sont installés en Vendée après avoir été dans l’Allier. Estève avait deux rêves : avoir un fils de Cadoudal et être à côté de la mer. Les deux souhaits se sont réalisés. Le fils de Cadoudal en question n’est autre que Buck’s Boum, l’étalon qui monte et qui monte s’en jamais s’arrêter. Avec 28 victoires en France en 2017, dont 19 vainqueurs individuels, il est de loin le meilleur plus jeune étalon du parc français. D’ailleurs, sa réputation s’est exportée hors de nos frontières. Ses produits partent « comme des petits pains » en Grande-Bretagne et en Irlande. En 2018, pas moins de 26 poulinières venues d’outre-manche viennent à la saillie de Buck’s Boum par l’intermédiaire de Richard Venn.
 
Après avoir travaillé chez Marc Boudot, Estève Rouchvarger s’est lancé dans la restauration avec sa femme à Clermont-Ferrand. Mais le virus ne les a jamais lâchés. Estève aimait particulièrement la carrière de Buck’s Boum et la suivait avec attention. Au lendemain de la 2ème place du cheval dans le Prix Cambacérès (Gr.1) derrière le futur champion Long Run, Estève tente sa chance et appelle le propriétaire Henri Poulat. C’est finalement quelques mois plus tard que l’affaire se fait.
 
Permis d’entraîner depuis l’âge de 18 ans, Estève Rouchvarger a connu une belle histoire avec la jument Just Pegasus qui a gagné 3 courses dont un handicap à Vichy. Aujourd’hui, l’éleveur, étalonnier a le regard tourné vers l’avenir. Le nouveau Haras d’Enki s’est déjà bien transformé depuis le début des travaux pendant l’été 2017. D’autres chantiers restent à finir mais un très grand premier pas à déjà été franchi. Cette ancienne ferme à lait et ancien monastère a eu besoin de grand coup de karcher. Estève et Christelle Rouchvarger n’ont pas compté leurs heures et ont installés toutes les lices et construit les boxes.
 
Les premières naissances ont déjà eu lieu. C’est ainsi que Cadiane a donné naissance à un mâle de Martaline dans la nuit du 4 au 5 février. Cette jument tient une place particulière dans le cœur d’Estève Rouchvarger puisqu’elle est sa toute première poulinière. La fille de Cadoudal a été achetée aux ventes de février 2009. Restée en Normandie au Haras de Victot où elle a donné naissance à Grâce A Toi Enki (Agent Bleu), Cadiane a ensuite pouliné de Yala Enki (Nickname) un an plus tard. Ce dernier sera par la suite placé de Listed à Auteuil avant d’être vendu en Angleterre où il est gagnant et placé de Gr.3 et vainqueur de Listed. En 2017, la poulinière a également donné naissance à un mâle de Network.
 
Estève Rouchvarger a toujours eu le soutien d’Arnaud Chaillé-Chaillé et de la famille Papot. Ces derniers lui ont confié deux étalons depuis 2016 : Network et Kitkou.
 
Yala Enki a gagné un Gr.3 à Haydock le 17 février dernier, course préparatoire au Grand National de Liverpool

 
Le domaine est une ancienne laiterie
 
 
Des stabulations ont été construites pour les poulinières et jeune chevaux à l'élevage. Une partie des travaux reste encore à réaliser
 
 
Le toit de cette écurie est à vrai dire celui d'un ancien monastère, présent sur le site avant que ce dernier ne soit transformé en ferme
 
Pour célébrer chaque victoire, direction le kota finlandais autour d'un bon plat

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