Prix de l'Abbaye de Longchamp : l'australienne Asfoora sauvée par un ... Uber !

05/10/2025 - Actualités
Il s’en est fallu de quelques minutes pour qu’Asfoora ne prenne jamais le départ du Prix de l’Abbaye de Longchamp. Oublié à Chantilly, le livret de la jument a bien failli tout faire capoter. Mais grâce à un Uber providentiel, la sprinteuse australienne a pu triompher à ParisLongchamp, offrant à son entourage une victoire aussi inattendue que savoureuse.

 Harry Dwyer est passé par toutes les émotions ©APRH

 
Après le forfait de la représentante Aga Khan Rayevka, seulement deux concurrents français étaient en piste pour tenter de contrer les étrangers dans le Prix de l’Abbaye de Longchamp. Lauréate du Prix du Petit Couvert (Gr.3), Monteille figurait parmi les favoris, tout comme le deux ans Afjan, qui tentait sa chance face à ses aînés. Face à eux se trouvaient bien entendu des visiteurs britanniques et irlandais, mais aussi des concurrents venus de République tchèque ou encore d’Australie pour la favorite Asfoora. Associée à Oisin Murphy, cette dernière avait l’avantage de s’élancer depuis la stalle numéro 3, derrière le très véloce Ponntos. Alors que tous ses adversaires étaient montés, la visiteuse attendait patiemment l’ouverture. Une fois celle-ci trouvée, elle est parvenue à se défaire facilement du Tchèque Jawwal pour remporter, à sept ans, le troisième Gr.1 de sa carrière.
 
 
 
 
 
Cette victoire, l’entourage d’Asfoora était à quelques minutes de ne pas la célébrer. En effet, l’équipe d’Henry Dwyer avait oublié le livret de sa jument à Chantilly. Or, sans livret : pas de course. Après avoir constaté cet oubli, les Australiens ont commandé un Uber pour faire parvenir le précieux document jusqu’à ParisLongchamp. Encore incertains de courir à quelques minutes de la course, ils ont finalement reçu le livret au moment de la deadline fixée par les commissaires de France Galop. Des montagnes russes émotionnelles qui rendent sans doute ce succès français encore plus savoureux.
 
 
 Asfoora a su dominer l'outsider Jawwal ©APRH
 
 
L’histoire est encore plus folle lorsque l’on sait que le propriétaire d’Asfoora, le Libanais d’origine Akhram El Fakhri, a fait fortune grâce à une compagnie de taxis en Australie ! Si des tensions peuvent exister entre les chauffeurs de taxi traditionnels et les chauffeurs Uber, nul doute que l’homme d’affaires a béni le chauffeur ayant permis à Asfoora de courir ce dimanche.
 
Grand passionné de chevaux, El Fakhri ne se contente pas d’acheter de jeunes chevaux via les conseils d’un courtier, mais a décidé de construire sa propre structure d’élevage, d’étalonnage et de préparation pour les ventes au nord de Melbourne, dans la campagne d’Euroa : Noor Elaine Farm. C’est ici qu’est née Asfoora. Issue de la première génération de Flying Artie, un ancien très bon sprinter, vainqueur entre autres des Coolmore Stud Stakes (Gr.1) de Flemington, et d’une multiple gagnante par le top étalon I Am Invincible, Asfoora n’attire pas les foules à Magic Millions et est rachetée pour 24 000 A$ yearling.
 
 
 Akhram El Fakhri (à droite du jockey) se souviendra de ce voyage en France ©APRH
 
 
Elle est alors envoyée par Akhram El Fakhri à l’entraînement chez Henry Dwyer, qui, plus jeune, a côtoyé les bancs de l’école avec ses fils. Pour la petite anecdote, Akhram El Fakhri, bien avant le passage de la jument aux ventes, avait déjà proposé Asfoora à Henry Dwyer. Mais celui-ci avait refusé… Le hasard faisant parfois bien les choses, cette dernière a donc finalement intégré les boxes du metteur au point de Ballarat et s’est rapidement distinguée en piste, remportant plusieurs courses de Groupe sur le sprint australien. Mais c’est bel et bien en Europe que la jument a obtenu ses meilleurs titres, en s’adjugeant les King Charles III Stakes (Gr.1) l’an passé, les Nunthorpe Stakes (Gr.1) cet été, et donc cet Abbaye de Longchamp.
 
 
GALERIE PHOTOS APRH
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

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