Le Grand Prix des Anglo-Arabes pour Calife de Paulhac: la grande année des époux Lachérade

17/09/2021 - Anglo Actualités générales
Habitant à Fursac, dans la Creuse, Éric Lachérade et son épouse vivent une année d'exception en tant qu'éleveurs grâce à leurs protégés Anglo-Arabes, les frère et soeur Calife de Paulhac et Ilona de Paulhac, qui demeurent invaincus en 2021. Le premier cité s'est d'ailleurs brillamment imposé hier, à ParisLongchamp, dans le Grand Prix des Anglo-Arabes, où il a de nouveau mis à l'honneur le tonitruant tandem Christelle Courtade/Mickaël Forest.

Calife de Paulhac, vainqueur hier à ParisLongchamp du Grand Prix des Anglo-Arabes avec Mickaël Forest, entouré de son entraîneur, Christelle Courtade et de ses éleveurs, les époux Lachérade (© APRH)

 

Depuis ce vendredi 17 septembre 2021, cela fait exactement 327 jours qu'Éric Lachérade et son épouse n'ont plus connu la défaite... en tant qu'éleveurs ! Un fait assez rare pour être souligné, méritant d'autant plus d'être salué quand on sait qu'ils doivent cette invincibilité à leurs seuls deux Anglo-Arabes de courses, Calife de Paulhac et Ilona de Paulhac, qui, cerise sur le gâteau, ont tous deux la même mère, Lili de Bersac. En effet, depuis la victoire à Tarbes du premier cité dans le Prix du Ministère de l'Agriculture chez les 12.5% en octobre 2020, nos éleveurs creusois, installés sur la petite commune de Fursac, ainsi que leur entraîneur, Christelle Courtade, ont eu la joie de voir les six sorties suivantes de leurs protégés être toutes couronnées de succès. Si Ilona de Paulhac est parvenue à s'imposer dès ses débuts, à Toulouse, en mai dernier (dans le Prix Charles de Chaisemartin, ndlr), son grand frère, Calife de Paulhac, très chic cheval gris au caractère bien trempé, a quant à lui ajouté cinq "bâtons" à son palmarès cette année, le dernier pas plus tard qu'hier, à ParisLongchamp, le Temple des courses plates en France, où il a fait étalage de sa (très) grande classe pour remporter, à la manière des forts, le Grand Prix des Anglo-Arabes.

 

Calife de Paulhac et Mickaël Forest, les lauréats de l'édition 2021 du Grand Prix des Anglo-Arabes (© APRH)

 

Après avoir donné du fil à retordre à son partenaire, Mickaël Forest, pour se rendre en piste, Calife de Paulhac s'est néanmoins montré le plus prompt à l'ouverture des stalles de départ, prenant d'emblée la tête du peloton afin d'imposer son rythme à l'ensemble de ses rivaux. Le protégé de Christelle Courtade a ensuite accéléré en progression depuis la sortie de la fausse ligne droite, remettant un très bon "kick" à 200 mètres du but pour contrer plusieurs attaques et ainsi rallier le poteau d'arrivée le premier, sans pour autant avoir eu besoin de puiser dans ses réserves aux dires de son jockey après la course. Juste derrière, Heure d'Hiver (Olzarte de Collongues) termine excellente deuxième après avoir longtemps patienté en dernière position, tandis qu'Hopeful Ly (Whipper), bien qu'ayant dû voyager une bonne partie du parcours le nez au vent, s'est également très bien comportée pour venir s'octroyer le second et dernier accessit de ce volet 2021 de "l'Arc des Anglo-Arabes".

 

Malgré les bons retours d'Heure d'Hiver (casaque jaune) et Hopeful Ly (casaque violette), Calife de Paulhac s'est montré intraitable pour remporter hier le Grand Prix des Anglo-Arabes à ParisLongchamp (© APRH)

 

Fils du regretté Don Tirso, vainqueur entre autres d'un Prix du Ministère de l'Agriculture à 12.5% pour la casaque de feu la Marquise Soledad de Moratalla, Calife de Paulhac a donc pour mère l'inédite Lili de Bersac, une jument pleine de Paban de France cette année, et dont les deux seuls produits à ce jour sont gagnants, le second étant Ilona de Paulhac. Issue quant à elle de l'union entre le "Lagardère" Fairly Ransom et Princesse de Bersac, qui n'a également jamais disputé la moindre course, Lili de Bersac appartient néanmoins à la même lignée que plusieurs très bons Anglo-Arabes de courses élevés par la famille Margnoux, en Haute-Vienne, comme Rose de Bersac (Coupe des Anglo-Arabes à 50%), Fleuron de Bersac (Grand Critérium à 50%), Laline de Bersac (Grand Prix de Biguglia et Grand Prix des Juments Anglo-Arabes) et autre Diane de Bersac (Grand Prix de Biguglia en plat et Prix Laroche en osbtacle). 

 

Don Tirso, autre champion chez les Anglo-Arabes à 12.5%, le père de Calife de Paulhac

 

Élevant des chevaux dans leur fief creusois depuis plus de 35 ans, et après que plusieurs entraîneurs leur aient refusé de prendre au travail un Anglo-Arabe dont les deux premières mères ne s'étaient jamais produites en compétition, les époux Lachérade se sont rapprochés de Christelle Courtade, installée à Mont-de-Marsan, qui a accepté de recevoir Calife de Paulhac au sein de son établissement landais. Même si quitter la Creuse et la terre de son enfance n'a pas été sans peine (il lui a fallu presque 2h pour monter dans le camion, ndlr), ce dernier s'est vite acclimaté au Sud-Ouest, honorant ses deux premières sorties à 3 ans par une victoire, l'une d'entre elles dans le Critérium des Jeunes à 12.5%. Vainqueur également de la Poule d'Essai à 12.5% au cours de cette même année 2020, Calife de Paulhac n'a, pour l'instant, pas connu la défaite en 2021, comptant cinq succès pour autant de participations, obtenus respectivement dans les Prix Pierre de Castelbajac, de la Fédération (le jour où sa soeur, Ilona de Paulhac, s'est imposée en débutant, ndlr), l'Omnium à 12.5% ainsi que dans le Critérium de l'Atlantique.

 

Les sourires étaient de mise hier dans le clan de Calife de Paulhac après sa victoire dans le Grand Prix des Anglo-Arabes (© APRH)

 

Un véritable métronome, jamais plus loin que deuxième en onze tentatives à ce jour, qui succède ainsi à la reine Genmoss au palmarès de ce Grand Prix des Anglo-Arabes, au plus grand bonheur de tout son entourage, notamment celui de ses éleveurs. À l'instar de cette dernière, on espère le voir se diriger vers un autre temps fort réservés aux Anglo-Arabes de 4 & 5 ans à 12.5% chaque saison, le Prix Jean Laborde, disputé cette année le dimanche 17 octobre prochain, toujours sur l'hippodrome de Tarbes-Laloubère, et ainsi, pourquoi pas, accrocher un dixième trophée à son impressionnant tableau de chasse. 

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