Olympic Glory : un étalon qui tient ses promesses

05/05/2020 - Zoom Etalon
Symbole du passage de la France dans la cour des très grands au niveau de ses étalons, lors de son installation à Bouquetot en 2015, le quadruple gagnant de Gr.1 Olympic Glory a sorti une gagnante de Gr.1 d'emblée avec Watch Me à Royal Ascot en 2019. S'étant distingué avec beaucoup de femelles pour l'instant, il a sorti un des meilleurs mâles en Australie.

 
Olympic Glory au Haras de Bouquetot.

 

Unique fils de Choisir à faire la monte en France, Olympic Glory a marqué les esprits lorsque ses propriétaires qataris, d'Al Shaqab, ont décidé de l'installer en Normandie au terme d'une grande carrière de course fin 2014, ponctuée par 4 victoires de Gr.1 à 2, 3 et 4 ans. En effet, depuis toujours, un tel miler lauréat du Lagardère, des Queen Elisabeth, des Lockinge et enfin de la Forêt au terme d'un magnifique changement de vitesse, à fortiori entrainé en Angleterre (par Richard Hannon Jr), serait évidemment entré dans un grand haras anglais ou irlandais, souvent sur le domaine appartenant déjà à son riche propriétaire.*

Seulement voilà, contrairement à la plupart des autres Cheikh arabes, de Dubaï, du Qatar ou d'Arabie Saoudite, Cheikh Joaan Al Thani (Al Shaqab) a fait le pari de la France "en dur" en investissant dans le Haras de Bouquetot dont les structures ont été rapidement améliorées grâce à d'importants travaux. Un an après l'arrivée des 2 premiers étalons, Planteur et Style Vendôme, Al Shaqab marque le coup avec l'installation d'une vedette internationale : Olympic Glory, proposé alors au prix de  12.500 €.

 

 

D'emblée, Olympic Glory a sailli 167 juments. Il est toujours resté très populaire avec plus de 100 juments par an. Il est même remonté à 163 poulinières en 2019, à la faveur des résultats de sa 1e génération sur les pistes. En effet, avec ses premiers produits nés en 2016, Olympic Glory avait déjà donné quelques black-type à 2 ans avec Watch Me (Critérium du Languedoc, L), mais aussi Got Wind et Mindt, placés de Listed. En 2019, Watch Me est restée son porte-drapeau, gagnant le Prix Imprudence (Gr.3) puis les fameuses Coronation Stakes (Gr.1) à Royal Ascot. Quelques jours plus tôt, son autre fille Grand Glory avait conclu 3e du Prix de DIane (Gr.1). Dans le reste de l'année, Olympic Glory a aussi sorti Phocéene et Lucky Lycra, gagnantes de Listed. Jusque là, Olympic Glory s'était donc illustré essentiellement avec des femelles.

 

 

Mais en avril 2020, en Australie, il a un sorti un mâle d'élite : Eric The Eel, gagnant d'un gros handicap puis proche 3e de l'Australian Derby (Gr.1), sur 2400 m le 4 avril dernier à Randwick (Sydney). Ce dernier provient de la 1e génération conçue à Arrowfields, chez John Messara, où le cheval fait la double saison depuis son début de carrière. Rappelons que son père Choisir (Danehill Dancer) est justement un australien.

 


Olympic Glory

 

Pour les raisons que tout le monde sait, le compteur d'Olympic Glory s'est arrêté à la mi-mars pour un arrêt forcé de 2 mois en Europe. Pour des chevaux de son âge, c'est une épreuve à supporter, qui est encore plus difficile pour les étalons qui devaient avoir leur 1e génération de 3 ans en piste ce printemps, voire les sujets les plus précoces qui espéraient faire revenir l'attention sur eux avec leurs premiers 2 ans. Croisons les doigts pour lui, comme pour ses congénères, que le rythme des victoires reprendra dans les semaines et mois à venir pour laisser loin derrière ce triste épisode pandémique.

 

James Orman rides Eric The Eel to victory in race 1 at Doomben
Eric The Heel

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