Prix Sytaj : Inga Kam, des cross aux Groupes d'Auteuil

Epreuve exclusivement réservée aux pouliches et juments de 4 et 5 ans, le Prix Sytaj (Gr.3) n’avait réuni que 5 concurrentes pour son édition 2023. Au fil des mètres, elles se retrouvaient à 4, puis 3, puis deux après les chutes de Josubie, Blekolina et Garde de Burge. Dans l’ultime ligne droite, un duel s’annonçait donc entre deux pouliches à la recherche d’un premier sacre de prestige Greatta et Inga Kam. Dans un terrain extrêmement pénible, la dureté de l’AQPS Inga Kam fit la différence sur le plat. Cette dernière fait oublier son récent échec dans le Prix Héros XII, et permet à Felix de Giles de briser une spirale négative, lui qui n’avait plus passé le poteau en tête depuis fin septembre.

 

 
Greatta et Inga Kam les deux rescapées du Prix Sytaj ©APRH

 

 

Inga Kam a suivi la trajectoire classique des pensionnaires AQPS d’Emmanuel Clayeux. Après des débuts sages en plat à Vittel à 3 ans, la fille de Kamsin a débuté sur les obstacles à 4 ans en province. Après une victoire à Lignières et une 2^e place à Moulins, Inga Kam a été alignée dans des épreuves à Auteuil, se plaçant à chaque fois. En début d’année 2023, la pouliche a couru deux fois en cross, s’imposant les deux fois. Malgré ces excellents résultats dans la discipline, la jument a été réorientée vers le steeple d’Auteuil, avec la réussite qu’on lui connait.

 

 

  Entre deux parcous à Auteuil, Inga Kam a remporté deux courses sur le cross ©APRH

 

 

Remarquable sauteuse, Inga Kam se destine à une belle carrière sur les gros obstacles d’Auteuil, mais pourrait également être revue dans les plus belles joutes du cross. Elle marcherait ainsi dans les pas de son illustre maman Vinga. Elle aussi entraînée par Emmanuel Clayeux pour la casaque de Jacques Cyprès, Vinga a réalisé le très difficile doublé Anjou Loire Challenge-Grand Cross de Craon en 2016, déjà sous la selle de Felix de Giles. Pas très impressionnante physiquement, la jument avait un cœur plus gros qu’elle et semble avoir transmis ses qualités à sa fille, qui est d’ailleurs son premier produit.

 

 

 Vinga, la mère d'Inga Kam lors de son succès dans l'Anjou Loire Challenge 2016

 

 

Vinga avait été nommée en hommage à une championne élevée par Réné Couétil, el père d’Andrée Cyprès. Cette jument avait remporté le Grand Cross de Pau 1972, cinq ans après le décès de l’illustre personnage des courses. La mère de Vinga, et donc grand-mère d’Inga Kam avait été baptisée La Ménardière, du nom de la ferme de René Couétil à Avranches, là où avait grandi Andrée. Excellente souche d’obstacle, la lignée d’Inga Kam a sorti des chevaux comme le légendaire El Paso III, ou encore plus récemment le quintuple lauréat de Gr.1 Delta Work.

 

 

 Cyprès-Clayeux-De Giles, on ne change pas une équipe qui gagne !
 

 

Inga Kam met également en avant l’excellente réussite actuelle de son père Kamsin. Désormais âgé de 18 ans, cet ex vainqueur de Derby allemand retrouve une seconde jeunesse cet automne. Celui qui fera la monte au Haras de la Baie chez André-Jean Belloir en 2024 a vécu deux mois extrêmement fastes, marqués par les succès de Groupe à Auteuil de ses deux filles, Inga Kam et Kamsinea, lauréate du Prix Bournosienne lors de 48h de l’obstacle. En parallèle, les bons Libeccio et Kamsinas sont montés sur le podium de Groupe en haies. A 2500 € la saillie, Kamsin propose un excellent rapport qualité-prix !
 

 

  Fin de saison en fanfare pour Kamsin !