Inspiral triomphe dans le Prix Jacques Le Marois, Frankie et Frankel superstars

14/08/2022 - Actualités
Sur le mile deauvillais, Inspiral a su se montrer la plus forte et dominer les mâles dans l’édition 2022 du Prix Jacques Le Marois (Gr.1). L’élève de Cheveley Park Stud illustre une nouvelle fois l’insolente réussite de son père Frankel, qui ne cesse de briller au plus haut niveau. Après leur courte séparation cet été, John Gosden et Frankie Dettori s’adjugent un nouveau Gr.1 français ensemble, le septième pour le pilote dans la course.   

 Inspiral était bien la plus forte ! ©APRH


Temps fort du meeting estival de Deauville-La Touques, le Prix Jacques Le Marois (Gr.1) s’adresse à l’élite européenne et même mondiale sur le mile. Contrairement aux deux dernières éditions enlevées par le crack Palace Pier, on ne retrouvait pas de grandissime favori au départ de la course en 2022. Les parieurs avaient du mal à faire un choix clair entre les 3 ans Coroebus, Inspiral et Erevann, face au cheval d’âge State of Rest. Comme attendu, le japonais Bathrat Leon a imprimé un gros tempo à l’épreuve sur la célèbre ligne droite deauvillaise, et les attentistes se sont taillé la part du lion. Avec Inspiral, Frankie Dettori est venu au cœur du petit peloton et a su repousser les attaques des deux poulains de 3 ans, Erevann à sa droite et Light Infantry (un élève de Barbara Moser, ndlr) sur sa gauche.   
 
  
 

Inspiral offre ainsi un troisième sacre consécutif dans ce Gr.1 à ses entraîneurs, John et Thady Gosden. Invaincue en 4 tentatives à 2 ans, elle qui a notamment enlevé le Fillies’ Mile (Gr.1) devant la future gagnante des Guinées Cachet, la pouliche avait parfaitement commencé sa saison 2022 avec un triomphe à Royal Ascot dans les Coronation Stakes (Gr.1). « Red-hot favourite » comme disent les Anglais dans les Falmouth Stakes (Gr.1) au mois de juillet, Inspiral avait subi la première défaite de sa carrière. Avec ce sacre français, elle remet les pendules à l’heure. L’élève de Cheveley Park Stud fait ainsi mieux que sa mère Starscope, qui pour la même casaque et le même entraînement avait suivi le parcours classique des pouliches de 3 ans, mais avait conclu 2e des 1.000 Guinées et des Coronation Stakes. Notons que Cheveley Park possède la souche d’Inspiral depuis la fin des années 80, famille dans laquelle on retrouve le nom de Medicean, champion du début des années 2000.
 
 
Starscope, la mère d'Inspiral ©Racing Post
 

Considéré par beaucoup comme le meilleur cheval de course de l’histoire, l’invaincu Frankel est en train de s’affirmer comme un étalon de génie. Après avoir réussi l’exploit d’être élu champion étalon en Angleterre et en Irlande en 2021, Frankel est reparti sur des bases extrêmement élevées en cette saison 2022. Proposé cette saison au tarif de 200.000 £, le fils de Galileo fait feu de tout bois, notamment en France où il a donné la gagnante du Prix de Diane (Nashwa) et la lauréate du Grand Prix de Saint-Cloud (Alpinista), mais aussi le vainqueur du Grand Prix de Paris (Onesto). Avec 7 générations en âge de courir, le sire est déjà le père de 162 performers de Stakes dont 68 vainqueurs de Groupe, et 25 lauréats de Gr.1. Son illustre paternel, Galileo, est devenu il y a quelques mois l’étalon ayant produit le plus de vainqueurs black types de l’histoire (357). Un nombre totalement hallucinant, que seul un ovni peut tenter de battre. Cependant, rien ne semble impossible quand on s’appelle Frankel !
 
  
  Frankel : la perfection faite cheval ©Juddmonte
 

Toujours dans le registre des records, un autre est tombé au terme des 1.600 m deauvillais. Comme Galileo au haras ou Frankel en piste, Frankie Dettori est considéré par beaucoup comme le « GOAT » (le meilleur de tous les temps, ndlr) chez les jockeys. Le showman italien est devenu aujourd'hui le seul détenteur du record de victoires dans le Prix Jacques Le Marois. Avec 7 succès acquis avec des champions comme Dubaï Millenium, Palace Pier ou Muhtathir, Dettori détrône un certain Freddy Head. Comme un symbole, il s’impose pour John Gosden, l’entraîneur pour qui il a le plus franchi le poteau en vainqueur (plus de 570 succès). Après plusieurs montes peu inspirées du pilote italien à Royal Ascot, John Gosden avait décidé de ne plus faire appel à Dettori durant quelque temps, ce qui avait provoqué un véritable ouragan médiatique outre-Manche. Mais en grand champion qu’il est, Frankie a su rapidement rectifier le tir et prouver qu’à 51 ans, il n’est pas fini, bien au contraire …
 
  John Gosden et Frankie Dettori, le duo de choc reconstitué ©APRH

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