Malade à Cheltenham, Sir Gino triomphe à Aintree et redonne le sourire à Nicky Henderson

11/04/2024 - Actualités
En mars les chevaux de l’écurie de Nicky Henderson avaient été malades et contraints de manquer le Festival de Cheltenham. Grand talent passé par chez Carlos et Yann Lerner, Sir Gino a pu montrer de quoi il est capable en brillant dans le premier Gr.1 de sa jeune carrière. Le premier aussi pour ses éleveurs, la famille Deshayes.

Nouvelle démonstration de Sir Gino


A la tête de l’une des écuries les plus puissantes d’Angleterre, Nicky Henderson a vécu un mois de mars cauchemardesque. Constitution Hill, le meilleur cheval d’obstacle du monde a été malade et contraint de manquer le Festival de Cheltenham. Lors de la première journée du Festival, les représentants de l’écurie n’ont été que l’ombre d’eux mêmes. Ce qui poussa Henderson à déclarer non partant tous ses pensionnaires pour le reste de la semaine. Un véritable crève-cœur pour cet amoureux d’obstacle, contraint de ronger son frein tandis que ses camarades entraîneurs célèbrent leurs victoires. Après Cheltenham, vient le Festival d’Aintree. Une option de rattrapage tout indiquée pour les vedettes de Seven Burrows.
 
 
Nicky Henderson retrouve le sourire
 
 
Grandissime favori du Triumph Hurdle, le Gr.1 des 4 ans de Cheltenham, Sir Gino avait été absent, et trouvait en la présence du Boodle 4-Y-O Juvenile (Gr.1) une belle occasion de refaire parler de lui. Il trouvait notamment sur sa route l’ex Sourdeau de Beauregard Kargese, 2e du Triumph, et l’invaincu Kalif du Berlais. Placé en 2e position dans le sillage du dernier cité, Sir Gino se montrait allant en début de course, mais moins que Kargese, dont c’est le principal défaut. Dans la dernière longue ligne droite, Sir Gino était légèrement en retrait de ses deux principaux opposants, commettant des fautes alors qu’il tentait de se rapprocher. Mais Sir Gino est un crack, et au fil des mètres il a su revenir pour s’imposer en faisant une nouvelle fois impression.
 
 
 
 
Né dans l’est, Sir Gino avait remporté le Prix Wild Monarch (L.) dans un remarquable style chez Carlos et Yann Lerner. Représentant désormais la casaque jaune et noire des époux Donnelly, le poulain est invaincu en quatre sorties et est assurément promis à un grand avenir. Il devient ainsi le deuxième vainqueur de Gr.1 de son père It’s Gino, après Lalor, qui avait brillé lors de ce même Festival d’Aintree il y a 6 ans. Il offre un premier Gr.1 à la famille Deshayes, éleveurs emblématiques de Moselle. Contacté par téléphone, Pascal Deshayes nous a dit : "Sir Gino c’est un vrai crack ! la manière avec laquelle il gagne encore aujourd’hui, tout en ayant fait des fautes, peu de chevaux en sont capables. C’est aussi merveilleux pour notre Gigi (It’s Gino). Nous avons toujours cru en lui et nous l’avons toujours soutenu.
 
 
Pascal Deshayes
 
 
« Il y a 20 ans j’ai téléphoné à Didier Guillemin pour savoir s’il n’avait pas une jument à me vendre. Il m’a conseillé L’Eclipse Française, une gagnante à 2 ans sur 1200 mètres et placée du Critérium du Béquet. Je l’ai acheté à l’amiable. Je n’ai pas eu trop de chance avec elle, mais elle m’a quand même donné Anzi Star, que j’ai confié à Didier. Elle a débuté en prenant une 4e place derrière la future crack Avenir Certain. Elle a gagné deux courses avant que je ne la récupère à l’élevage. Avec elle non plus je n’ai as eu de chance, elle est morte d’un accident au pré. Elle ne m’a donné que 3 produits, Gino Star qui a débuté victorieusement en plat, Sir Gino, et une jument par Pomellato, que j’ai gardée à l’élevage. Elle va être saillie par It’s Gino cette année. » 
 
 
   Sir Gino foal dans les prés de Moselle

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