Première victoire pour l'anglaise Amy Murphy depuis son installation à Chantilly

13/04/2022 - Actualités
Installée entraîneur à Newmarket depuis 2016, Amy Murphy venait épisodiquement courir en France. Mais attirée par les excellentes allocations françaises et avec l’augmentation des frais post-Covid, elle a décidé de sauter le pas, a obtenu une licence provisoire de 3 mois, et a ouvert une antenne à Lamorlaye. Ce mercredi à Chantilly, elle a signé sa première victoire depuis son installation, grâce à la 2 ans Manhattan Jungle. 

 AmyMurphy ©The Telegraph

 
Depuis le premier avril, l’entraîneur anglaise Amy Murphy a obtenu une licence France Galop d’une durée de 3 mois et a installé une antenne à Lamorlaye. Disposant d’une quinzaine de boxes, Amy Murphy a fait traverser la Manche à plusieurs de ses pensionnaires en vue de courir en France, pays où les allocations sont très alléchantes. Ce mercredi dans le Prix du Début, une course pour 2 ans inédits, elle présentait Manhattan Jungle, pour la casaque bien connue en France d’Anoj Don. Tout de suite placée en tête par Tony Piconne, la fille de Bungle Inthejungle, a fait parler sa grande vitesse de base, et a mis à la raison ses adversaires français.

 
  
Amy Murphy (à gauche) a sellé son premier gagnant depuis son installation en France avec Manhattan Jungle ©APRH
 
 
Après avoir été assistante chez Tom Dascombre et Luca Cumani, puis de Gai Waterhouse en Australie, Amy Murphy s’est installée entraîneur à Newmarket depuis la fin d’année 2016. Elle compte actuellement une trentaine de chevaux à l’entraînement, et connait une belle réussite depuis ses débuts. Comme beaucoup de ses confrères britanniques elle entraîne à la fois des chevaux de plat et d’obstacle. Ses plus beaux faits d’armes à l’heures actuelle ont été réalisés dans cette dernière discipline, notamment lorsqu’elle a sellé victorieusement Kalachnikov dans le Manifesto Novices’ Chase (Gr.1) lors du Festival d’Aintree 2019. En plat elle était venue remporter sur notre sol le Prix Saraca (L.) avec Happy Odyssey montée par Mickael Barzalona.
 
 
 Kalashnikov dans un Gr.1 à Aintree ©Racing Post
 
 
Après être venue courir sur notre sol à plusieurs reprises cet hiver (notamment pour que les chevaux aient une valeur handicap), Amy Murphy a décidé de sauter le pas et d’installer une antenne en France, évitant les frais de déplacement qui s’élèvent à 1500£ aller-retour. Ainsi, elle a envoyé en France des chevaux capables de bien figurer sur les hippodromes parisiens, mais aussi des chevaux de valeurs inférieures. Ces derniers étant destinés à la province seront alignés dans des courses aux allocations sensiblement supérieures à ce qu’il se fait outre-Manche. Autre grand point fort des courses françaises : les primes propriétaires. Dès lors Murphy et ses clients vont se tourner vers l’achat de chevaux nés et élevés en France, pour pouvoir profiter de ce bonus non négligeable.
 
 
 L'équipe d'Amy Murphy à Newmarket ©AM Racing
 
 
Ces dernières années, de plus en plus de professionnels anglais et irlandais décident de s’installer en France. Les raisons y sont multiples, la première reste le niveau d’allocation bien supérieur dans l’hexagone. Ces derniers mois, avec la flambée des prix des matières première agricoles (paille, aliments) et de l’essence, les entraîneurs britanniques ont été contraints de revoir leur prix de pension à la hausse. Malgré le fait que les propriétaires locaux aient une culture différente de la nôtre, ne cherchant pas la rentabilité, leurs bourses ne sont pas illimitées. Dès lors, ces dernières saisons plusieurs entraîneurs sont venus s’installer en France. C’est le cas de Gavin Hernon, Nick Littmoden, Tim Donworth ou prochainement Noel George qui devrait récupérer le très estimé Il Est Français, brillant lauréat pour ses débuts à Auteuil dans le Prix de l’Yonne.
 
 

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