Trois succès, et deux places de Listed : la grande quinzaine de Karine Perreau

05/04/2024 - Focus Elevage
En forme olympique, l’élevage nivernais de Karine Perreau a fait feu de tout bois lors de ces derniers jours. Avec des succès acquis en plat et en obstacle, ainsi que deux accessits dans des courses principales à Auteuil et Saint-Cloud. 

 Karine Perreau et ses foals


Après avoir débuté dans les chevaux de sport, Karine Perreau s’est lancée dans l’élevage de chevaux de courses depuis 1998. Basée dans la Nièvre sur la commune de Saint-Gratien Savigny, elle veille à l’année sur une vingtaine de juments PS et AQPS. Au cours de cette dernière quinzaine, les élèves maisons ont fait feu de tout bois, en plat comme en obstacle. Contactée par téléphone au sujet de cette réussite, l’éleveuse nous a dit : « C’est magique ! Je regardais ce matin par curiosité, et nous sommes actuellement 11e au classement national. Jamais je n’aurai pensé que cela arrive un jour. » En effet, Karine Perreau devance actuellement des élevages historiques comme ceux de Thierry Cyprès, Bruno Vagne ou Richard Corveller.
 
 
 L'élevage vu du ciel
 
 
Elle poursuit : « La semaine dernière j’ai annoncé à mes enfants que cela serait magnifique que les trois produits de Divine Sainte gagnent lors du week-end de Pâques. J’avais quasiment vu juste puisque Koktail Divin et Je Suis Divin ont gagné dimanche au Lion d’Angers, l’un en plat l’autre en cross et la veille, Il Est Divin est deuxième à Loudéac. Il y a également eu Kel Story la semaine d’avant qui a pris la 2e place d’une Listed à Auteuil chez Hugo Mérienne, et Ocre qui a gagné sur cette même piste ce jour-là. Sans oublier Galego Star, 2e lundi dernier du Prix Right Royal (L.) à Saint-Cloud. Il a grandi chez moi pour le compte de Manuel Arias. Il n’a pas eu la vie facile, car il est orphelin, et poulain il n’avait rien pour lui physiquement. Malgré cela il s’en est bien sorti. »
 
 
    Je Suis Divin compte 5 succès en 6 tentatives sur le cross, et s'annonce comme un futur cador de la discipline
 
 
« Quand je suis arrivée dans les chevaux de courses je n’y connaissais rien. Je suis allée voir Yves d’Armaillé qui était un voisin, et il m’a fait acheter Quinine de Mazille. Elle était totalement infirme, mais vu qu’elle était une fille de Network, elle était qualifiée pour être saillie par de bons étalons. Finalement, nous l’avons fait courir et elle a réussi à faire une remarquable carrière dans les courses plates AQPS, remportant notamment le Prix Glorieuse (Gr.2-AQ). Longtemps, nos pouliches ont fait carrière en plat, car nous voulions éviter les accidents, afin de les faire devenir poulinières après leur carrière. Désormais nous sommes davantage ouverts à les faire sauter. D’ailleurs, mon fils Louis Colson a hérité du virus, et est devenu jockey d’obstacle chez Nicolas de Lageneste. »
 
 
 Karine Perreau avec Divine Sainte, la mère entre autres de Je Suis Divin et Koktail Divin
 
 
Comme de plus en plus d’éleveurs hexagonaux, Karine Perreau préfère désormais vendre ses produits à des acheteurs français plutôt que de les voir quitter la France. Sur les raisons de cette politique, elle nous a expliqué : « Quand j’ai démarré, je vendais beaucoup de mes chevaux aux anglais et irlandais, mais depuis quelque temps j’ai changé de façon de faire. Je préfère que mes chevaux restent en France, en les mettant moi-même en pension chez des entraîneurs, ou alors en les vendant à des clients français. Premièrement les primes à l’éleveurs sont très intéressantes en France, et deuxièmement, les chevaux exportés mettent beaucoup de temps à se mettre en valeur, voire disparaissent du circuit, ce qui ne valorise pas nos souches. J'ai d'ailleurs conservé la 2 ans par Masked Marvel de Divine Sainte. Cette dernière s'apprête à pouliner de Prince Gibraltar. Tandis que sa grand-mère Quinine de Mazille est elle aussi bientôt à terme d'un poulain ou d'une pouliche de Karaktar. »
 
 
  Kel Story, récent 2e de Listed a Auteuil avait été vendu poulain à la famille Detré ©APRH

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